Que tu sois un développeur débutant ou expérimenté, l’amélioration continue de la qualité de ton code est une quête sans fin. À mesure que les projets évoluent, les technologies avancent et les attentes en matière de performance augmentent, il est important de suivre des principes qui permettent de produire un code simple, efficace, et maintenable. Voici quelques principes essentiels qui, s’ils sont appliqués correctement, te permettront d’écrire un code de meilleure qualité tout en gardant les choses simples.
1. Keep It Simple (KIS)
Le principe KIS (Keep It Simple) est la première règle d’or à suivre. L’idée est simple : ne complique jamais ton code plus qu’il ne le faut. Souvent, en tant que développeur, on a tendance à sur-ingénier des solutions et à vouloir tout prévoir, mais cela finit par introduire de la complexité inutile. Un code simple est :
- Plus facile à comprendre
- Plus rapide à maintenir
- Moins sujet aux bugs
Demande-toi toujours : “Est-ce que je peux faire ça plus simplement ?” Si la réponse est oui, alors il est probable que tu devrais opter pour la solution la plus simple. Un code qui semble “trop malin” est souvent difficile à maintenir, et si c’est toi qui dois le relire dans six mois, tu comprendras pourquoi ce principe est si important.
2. You Aren’t Gonna Need It (YAGNI)
Le principe YAGNI nous rappelle qu’il est inutile de développer des fonctionnalités que tu n’as pas besoin d’implémenter maintenant. Beaucoup de développeurs anticipent des besoins futurs et finissent par écrire du code poubelle qui ne sera jamais utilisé ou, pire, qui ajoute de la complexité inutile.
Ce code poubelle n’a pas seulement un impact sur la maintenabilité du projet, mais il augmente aussi les chances d’introduire des bugs dans des fonctionnalités non nécessaires. En restant concentré sur ce dont tu as réellement besoin aujourd’hui, tu réduis :
- La dette technique
- Les bugs potentiels
- Le temps passé à maintenir du code non utilisé
Suis ce conseil : implémente uniquement ce qui est nécessaire au moment présent, et laisse les besoins futurs se manifester lorsque tu seras prêt à y répondre.
3. Don’t Repeat Yourself (DRY)
L’un des problèmes récurrents dans le code est la répétition. Le principe DRY (Don’t Repeat Yourself) est là pour te rappeler qu’il est essentiel d’éviter les duplications dans ton code. Si tu écris la même logique plusieurs fois, tu augmentes les risques d’erreurs et la maintenance devient fastidieuse.
Quand tu repères du code dupliqué, demande-toi si tu peux :
- Extraire cette logique dans une fonction réutilisable
- Refactoriser ton code pour qu’il soit plus générique
- Centraliser la gestion d’une tâche spécifique
Un code non répété est non seulement plus propre, mais il est aussi plus facile à mettre à jour. Si tu dois modifier une fonctionnalité, tu ne le fais qu’à un seul endroit, et ton code reste cohérent.
4. Test-Driven Development (TDD)
Le Test-Driven Development (TDD) est une méthode qui consiste à écrire les tests avant d’écrire le code lui-même. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif au début, cette approche a plusieurs avantages : elle t’assure que ton code répond aux exigences fonctionnelles dès le départ et te permet d’avoir une grande confiance dans la fiabilité de ton code grâce aux tests automatisés. De la TDD et en particulier l’écriture de tests unitaires favorisent la SoC que nous aborderons dans le point suivant.
L’idée est simple :
- Écris un test unitaire qui échoue (car la fonctionnalité n’existe pas encore)
- Implémente la fonctionnalité minimale pour que le test réussisse
- Refactorise ton code si nécessaire, tout en vérifiant que les tests continuent de passer
Cependant, attention à ne pas tomber dans l’excès avec TDD. Si tu passes trop de temps à écrire des tests pour chaque petit détail de ton code, tu risques de devenir contre-productif. Un emploi excessif du TDD peut être chronophage, en particulier si ton projet évolue rapidement. Il est donc important de trouver un équilibre entre la couverture de tests nécessaire et l’efficacité du développement.
5. Separation of Concerns (SOC)
Separation of Concerns (SoC) est un principe clé pour structurer ton code de manière propre et lisible. Il consiste à séparer les différentes responsabilités dans ton code. Cela signifie que chaque partie de ton système doit s’occuper d’une seule préoccupation ou fonctionnalité. Cette séparation améliore non seulement la lisibilité, mais aussi la testabilité et la maintenabilité de ton code.
Par exemple, dans une application web :
- Le traitement des données doit être séparé de la logique d’affichage (frontend vs backend)
- Les interactions avec la base de données doivent être isolées de la logique métier
Plus ton code sera modulaire et compartimenté, plus il sera facile à maintenir et à faire évoluer. Quand chaque partie de ton code est responsable d’une seule tâche, tu évites l’effet “boule de neige” où un changement dans une partie de l’application casse tout le reste.
6. Continuous Refactoring
Le refactoring est un processus d’amélioration continue du code, sans changer son comportement fonctionnel. Il est tentant de repousser le refactoring jusqu’à ce que la dette technique devienne insurmontable, mais le refactoring doit être une pratique régulière. Si tu vois du code qui peut être simplifié ou clarifié, refactorise-le immédiatement. Cela permet de maintenir une qualité constante et évite de laisser le code devenir un nid de problèmes futurs.
Quelques exemples de refactoring :
- Renommer une variable pour qu’elle soit plus descriptive
- Simplifier une fonction complexe en plusieurs petites fonctions plus lisibles
- Éliminer le code redondant ou inutile
La clé est de ne jamais laisser le code devenir “vieux”. En gardant une approche active de refactoring, tu t’assures que ton projet reste propre et évolutif tout en rafraîchissant ta mémoire régulièrement.
7. Law of Demeter (LOD)
La Law of Demeter (ou loi du moindre couplage) est un principe simple mais puissant : “Ne parle qu’à tes amis proches.” Cela signifie qu’un module ou une fonction ne doit interagir qu’avec ses dépendances immédiates et non avec les dépendances des dépendances. Ce principe permet de limiter l’interdépendance entre les différentes parties du code, ce qui réduit les effets de bord lors des changements et facilite le test unitaire.
En respectant cette loi, tu évites que ton code ne devienne trop “entrelacé” et difficile à maintenir.
Réflexion sur TypeScript
TypeScript est souvent mis en avant pour la sécurité qu’il apporte grâce à son typage statique, mais dans le contexte des technologies modernes comme JSDoc et les outils d’IA, certains inconvénients méritent d’être soulignés.
Complexité supplémentaire : L’ajout de TypeScript dans un projet introduit une couche de complexité non négligeable. Cela inclut un compilateur à configurer et des définitions de types à maintenir, ce qui peut être perçu comme un obstacle inutile, surtout pour les projets simples ou de taille modeste.
Répétition de l’information : Si tu utilises déjà JSDoc pour documenter ton code, TypeScript pourrait sembler redondant. Les annotations JSDoc permettent déjà de préciser les types de manière claire, tout en restant dans l’environnement JavaScript natif.
Réduction de la flexibilité : TypeScript impose une certaine rigidité dans le développement. JavaScript, en revanche, offre une flexibilité bienvenue pour des projets qui évoluent rapidement, où les règles strictes de typage ne sont pas toujours nécessaires.
Contre-productivité dans certains contextes : Pour de petits projets ou des prototypes, utiliser TypeScript peut ralentir le développement et demander plus d’efforts que nécessaire. Dans de tels cas, le retour sur investissement en termes de temps et d’efficacité n’est pas toujours évident.
Écosystème IA et outils modernes : Avec l’essor des outils IA capables d’analyser et de répondre à des questions sur le code, la nécessité de typage statique peut être réduite. Ces outils peuvent comprendre et documenter le code sans qu’il soit nécessaire de formaliser autant les types via TypeScript.
En résumé, bien que TypeScript ait ses avantages, son utilisation peut parfois sembler contre-productive dans le contexte actuel, où les outils d’IA et des systèmes comme JSDoc offrent déjà une bonne couverture pour la documentation et la compréhension des types.
Conclusion
Améliorer la qualité de ton code, quel que soit ton niveau, repose sur quelques principes simples mais essentiels. KIS, YAGNI, DRY, et d’autres principes comme la Separation of Concerns ou encore la Law of Demeter t’aideront à produire un code clair, maintenable, et évolutif. N’oublie pas non plus que le TDD, bien qu’efficace, doit être utilisé avec mesure afin de ne pas devenir un frein à ta productivité.
Enfin, la réflexion autour de l’utilisation de TypeScript dans un contexte moderne avec des outils comme JSDoc et les solutions IA montre que l’ajout de typage statique peut parfois être superflu, voire contre-productif, dans certains projets. Cela ne signifie pas que TypeScript est à éviter, mais il est crucial de bien évaluer si sa complexité supplémentaire se justifie dans le cadre de ton projet.
Au final, l’amélioration de la qualité du code est un processus continu. Le plus important est de toujours garder à l’esprit la simplicité et l’efficacité, tout en utilisant les bons outils et principes au bon moment. En appliquant ces conseils, tu seras en mesure de maintenir un code de haute qualité, évolutif, et facile à maintenir sur le long terme.
Jérémy @ Code Alchimie
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